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Écritures vagabondes – Pays du Mené

Contrat Territoire-Lecture 2016-2019

…déroutée (1)

 

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Rien n’est familier. Ni le vent qui souffle. Ni cette pluie qui tombe. Encore moins cette maison qui craque de bas en haut et de haut en bas. Je ne crois pas aux fantômes. Non, je n’y crois pas. Elle est vieille, la maison, elle est inhabitée, elle me nargue et moi, je vais l’apprivoiser. Un matin de Janvier, une âme charitable me demande si je m’adapte, si ce n’est pas trop dur toute seule, en hiver de surcroît, quand la lumière met tant d’heures à apparaître. Je réponds bravement que ça va, que tout va, que je me sens bien dans ma petite impasse. Et c’est vrai, je pense en douce, dans le fond, tu tiens le coup, même pas peur, à ton âge, manquerait plus que ça. Après tout, je dors bien et si je me réveille la nuit sans rien reconnaître autour sursautant à chacun de ces petits bruits étranges, ça craque mais ça gratte aussimême pas peur, j’ai dit, peu importe puisque je sais qu’IL est là tout près, sur la table de nuit et que je peux le glisser sous l’oreiller, comme si il chuchotait à à mon oreille. Le tome 1 du livre des livres, du plus grand roman des romans…

« ….ma pensée, s’efforçant pendant des heures de se disloquer, de s’étirer en hauteur pour prendre exactement la forme de la chambre et arriver à remplir jusqu’en haut son gigantesque entonnoir, avait souffert bien de dures nuits, tandis que j’étais étendu dans mon lit, les yeux levés, l’oreille anxieuse, la narine rétive, le coeur battant ; jusqu’à ce que l’habitude eût changé la couleur des rideaux, fait taire la pendule, enseigné la pitié à la glace oblique et cruelle, dissimulé, sinon chassé complètement, l’odeur du vétiver et notablement diminué la hauteur apparente du plafond. L’habitude ! aménageuse habile mais bien lente, et qui commence par laisser souffrir notre esprit pendant des semaines dans une installation provisoire ; mais que malgré tout il est bien heureux de trouver, car sans l’habitude et réduit à ses seuls moyens, il serait impuissant à nous rendre un logis habitable. »

Début de la Recherche du temps perdu de Proust que j’ai découvert à 13 ans. Mon père avait rapporté des puces d’Argenteuil un volume un peu sale et déchiré de ce du côté de chez Swann. Non pour le texte – il n’a jamais lu de romans – mais pour l’édition, c’était un Pléiade qu’il m’a abandonné sans regret, certain que je ne le lirai pas. J’étais trop petite trop jeune, ce serait trop difficile. J’ai tenu jusqu’à la description de l’église de Combray page 74. J’ai relu vingt fois les premières pages de cette oeuvre qui ne m’a plus quitté. Je n’ai jamais oublié l’impression première. Un éblouissement amoureux. C’était donc ça, la littérature, la possibilité de nommer le monde d’aussi près, de façon si juste et en même temps de façon totalement surprenante. Une expérience physique, sensible, saisissante. Qui  me permet encore d’appréhender, c’est-à-dire de faire avec la réalité, surtout quand elle m’est hostile, ou simplement étrangère. Le début d’un dialogue intime entre les oeuvres d’art et  la vie, quand il s’agit de lui donner un sens.

La vie, la vraie vie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature. Proust encore que je lirai d’une traite quelques années plus tard.

Déroutée donc ou défaite. Se défaire des habitudes, chercher à être bancale, hésitante, incertaine. J’ai donc décidé ça. Quelle drôle d’idée… Mais être déroutée permet d’ouvrir les yeux plus grands, d’être soudain à l’écoute. Oui, c’est exactement ça, ici,  je suis sur le qui-vive.

… Quand je suis descendue du train Lundi matin à Lamballe, l’air avait cette odeur de la mer, la goût du sel, et une vigueur qu’il n’a jamais à Paris. Les cris de quelques mouettes au-dessus de ma tête, plus loin c’est Saint Malo la balnéaire, la touristique, la choyée. Dans le pays de Mené,  la mer est toute proche mais elle reste invisible, elle est déjà  d’un autre monde. D’ailleurs les gens d’ici ne s’y semblent guère s’y rendre. On lui tourne le dos, on s’enfonce dans les terres.

Je roule beaucoup en voiture. Je découvre un labyrinthe indescriptible de petites routes qui se croisent et s’entrelacent, suivent les courbes de cette terre un peu haute, presque la plus haute de Bretagne – j’adore que ce ne soit pas tout à fait, qu’on ait manqué d’un rien, c’est comme dans les rêves quand on rate une marche – je découvre en même temps la voix désagréable de la dame du GPS que je dois suivre parce que je ne cesse de me perdre. Et puis je décide un matin d’accepter ça aussi, de me perdre tout le temps, et d’être attentive à l’effet que ça fait d’avoir ce temps-là, du temps à perdre.

J’aime les éoliennes. Par grand vent ou pas, la nuit, le jour, sous la neige et la pluie, et aujourd’hui dans la brume épaisse, devenues petits piliers blancs. Certains jours, ce sont  des danseuses élégantes, élancées, un peu hautaines, à la fois virevoltantes et sérieuses dans un ballet très pur. J’aime leur indifférence. A elles, j’accorde des pouvoirs protecteurs, je pourrais leur faire des offrandes, elles seraient mes totems, la preuve que j’ai déjà pris quelques petites habitudes. Je sais précisément le jour où elles sont devenues miennes. Quand la pensée a surgi qu’elles étaient plantées là, comme les moulins à vent de Don Quichotte, cet aventurier qui, son épée au poing, les transformait  en chevaliers ennemis, pour avoir des combats à mener, des histoires à inventer, des folies à vivre quoi qu’en pensent les gens heureux, les réalistes, les efficaces, les adaptés.

Ici, j’aime aussi la lumière. Non… J’aime la lumière au moment au moment où le soleil se couche… non, pas seulement, j’aime la lumière quand elle disparaît derrière les arbres qui sont curieusement alignés, un peu maigres, esseulés. Qui dessinent des frontières entre les champs, d’une vallée à l’autre et jusqu’à l’horizon où je crois deviner l’océan. Ces arbres-là, comme ils sont posés, sont très différents de ceux de chez moi, dans le Bazois, sur les contreforts du Morvan.  Ils racontent une autre manière qu’ont eu les hommes de s’emparer de leur terre pour la labourer. Ce qui reste de nos forêts… cEt eux qui sont là, derniers témoins d’un vieux monde,  dressés hérissés avec la majesté qui leur est propre. Cette fois, c’est à un peintre que je pense, Alexandre Hollan qui leur a consacré son talent.

Alexandre Hollan – Exposition « je vois ce que je veux »

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Le monde n’a pas de sens. Sauf quand on le regarde avec les yeux, avec les mots, avec les couleurs de ceux qui tentent d’en rendre compte. Ce sont eux qui nous aident à lire le monde tel qu’il s’offre à nous.En tous les cas, en ce qui me concerne, ce sont eux qui me font tenir debout depuis que je suis en âge de me demander ce que je fais là, où je suis, d’où je viens et où ça nous mène tout ce truc, la vie comme elle estIMG_0898

 Au petit matin sur la route de Trémorel – 

 

 

 

 

Article mis en avant

Résidence d’Écritures dans le Mené : Journée de restitution

Affiche Temps fort

Les ateliers d’Alizée

Alizée Figuière, plasticienne demeurant à Laurenan, nous propose un atelier Plastique et conte.

Animation Collinée Alizee réduction

En s’inspirant du livre « l’arbre à miel et le Galet à eau» Les participants à l’atelier sculpture vont recréer les personnages du livre en fonction de leur imagination.

La séance sera filmée pour garder mémoire de cette rencontre mariant le conte et les arts plastiques.

Les ateliers d’Alizée

Alizée Figuière, plasticienne demeurant à Laurenan, nous propose un atelier Plastique et conte.

Animation Trémorel Alizee réduction

La première séances (10 enfants) permettrait, en s’inspirant du livre « l’arbre à miel et le Galet à eau» de créer des personnages. La seconde rencontre avec les enfants aurait pour objectif de créer, à partir des personnages réalisés, une histoire aventureuse qui pourrait être filmée pour garder mémoire des choses. Elle pourrait également être retranscrite sur papier afin d’en garder une trace accessible dans la bibliothèque

Bande de filles

Aujourd’hui à la médiathèque de Colinée, j’ai rencontré une bande de filles FORMIDABLES. Belles et vivantes et joyeuses et pleines d’élans. Quelle merveille !

Grâce à Dagmar, qui dans sa médiathèque qu’elle ouvre le mercredi à tous les vents, à tous les âges, à la vie même,  Un jour, elle discute avec une damoiselle de 15 ans qui rêve de littérature. Et qui veut bien pourquoi pas ? me rencontrer. A elle seule, elle parvient à convaincre d’autres filles de venir un mercredi après-midi pour écrire.

Elles arrivent finalement, au compte goutte, un peu en retard et un peu plus nombreuses que prévu. Elles s’assoient et elles foncent, s’emparent de tout ce que je propose, un peu désarçonnées, et en même  tellement présentes, curieuses, confiantes, en prise avec le monde autant qu’avec elles-mêmes.

Elles habitent La bosse, elles aiment cette vie faite de rires et de partages, d’enfance et de complicité. Elles sont encore si près de l’enfance, des cabanes dans les buissons, des souvenirs de voyage scolaire à Londres, au Louvre, et de leurs lectures sur Wattpad qu’elles se racontent et qu’elles s’échangent

Elles ont la vie devant elles. Elles rêvent à voix haute et elles voient loin.

Alors, soudain la résidence a pris tout son sens.

Plus tard, au moment du goûter, car nous avons goûté,  j’ai retrouvé aussi une petite fille de l’école d’à côté qui avait proposé discrètement une idée pour le conte que nous avons inventé ensemble  Une plus grande m’avait croisé dans une rencontre avec des élèves de cinquième qui a eu lieu un peu à la marge du projet. Et un tout petit bonhomme grignotait des gâteaux secs en souriant, émerveillé par toutes ces grandes qui virevoltaient autour de la table.

C’était un après midi de récolte. Inattendu. Et qui dit à quel point ces jeunes ont envie de rencontres et d’ailleurs.

Nous avons rendez vous en Mai pour d’autres mercredis ensemble. Je ne sais si cela aura lieu. Je l’espère.

Mais en tous les cas, et dès à présent, merci merci merci les filles !

62 lutins

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J’adore aller à Trémorel retrouver l’école des 63$2 lutins ! Parce que tous ces enfants me donnent raison d’être là pour y inventer avec eux des histoires. Pour les voir sourire et ouvrir grand les yeux sur les autres, sur eux-mêmes, avec tellement de gourmandise !!

En CM1/CM2, ils sont douze.

Dès le mois de Septembre, Anne-Isabelle, leur maîtresse me fait parvenir des idées à la pelle pour l’écriture d’un conte à partir des propositions que j’ai faites en juin. Sans les connaître, je pense eux, à leurs idées, je me mets à lire des contes par ci par là…

La première fois que je suis venue, toute l’école m’attendait.

Ils étaient 62, silencieux, curieux, vivants… Des tout-petits de 3 ans, des petits, des moyens, des moyens grands et des grands ! Ils avaient l’air tellement contents de ma venue, voulaient tout savoir sur le métier d’écrire… Les maternelles étaient assis par terre tout près de moi, la tête levée. J’ai eu l’impression d’être une fée et c’était la première fois de ma vie que cela m’arrivait…J’avais peur de dire des bêtises.

Parce que ces regards-là, ils vous obligent.

Un peu plus tard, en Février, il a neigé.

Je suis entrée dans la cour, les enfants avaient fait un bonhomme de neige qu’ils avaient appelé Océany. C’est la petite elfe gracieuse et douée de notre conte. Des enfants progressistes donc. Une bonne femme de neige à Trémorel… Un personnage de conte au centre de la cour. C’est comme dans un rêve, cette histoire avec cette école… C’est un conte merveilleux.

Ah j’oubliais… ! Vous ne devinerez jamais… Quand il neige à Trémorel, on est en chaussons dans la classe !! Pour une fille de la ville, une fille de banlieue, c’est stupéfiant… C’est comme sentir un parfum d’enfance que je peux reconnaître sans l’avoir vécu.

 

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brumes

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Ce matin sur la route, de retour vers ici, le jour se lève et il est enveloppé de cette brume humide et grise, si belle parce qu’elle sait donner de la place à la mélancolie.

Et quand le soleil pointe, on voit depuis peu, depuis quelques heures en somme, le printemps qui a explosé sur chaque brindille, les fleurs, comme des mousses, si tendres.

Des promesses.

Arrivée dans la maison, à Saint Gilles.

Je me souviens avoir apporté le Journal de Kafka. Je repense à la brume du matin. J’aurais dû prendre le Château aussi. Mes livres me manquent toujours. Mais il suffit que je repense à ce début de roman, et je revois l’image que je me suis faite du chemin difficile et de ce doute…

« On reconnaît les étrangers à ce qu’ils sont désorientés dès qu’ils se trouvent sur le dernier palier de l’escalier du métro ( …) De fait, il faut longtemps pour amener la réalité du dehors à coïncider avec la carte.  » ( Frank KAFKA – notes de voyage )

Peut-être la réalité du dehors coïncide-t-elle rarement avec la carte de nos émotions, de nos sentiments et de notre conscience. Peut-être que devant cet écart, parfois juste une légère distance, un petit désaccord, le début d’un malaise, peut-être que c’est de là que surgit le véritable élan, la source du désir, et de toute créativité. Peut-être me suis-je  proposée avec cette résidence de marcher à côté de moi-même, de mes habitudes, de chercher les faux pas, les contretemps. Et qu’à se forcer d’avancer à contre courant de ma propre vie – laissant  l’harmonie, la douceur de la présence des miens derrière moi – je suis obstinément à la recherche de ce que j’ignore encore du monde et de moi-même.

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Unknown   

 

Un atelier d »écriture aujourd’hui autour des livres avec les bibliothécaires de Merdrignac et les bénévoles de la médiathèque. 7 en tout, 7 femmes dingues de livres et de lectures, d’histoires, de souvenirs…  Quel rapport entretenons-nous avec les livres que nous dévorons ? Que reste-t-il de ces mots lus la nuit, le jour, entre -deux , en attendant, en voyageant… ? Les donnez-vous vos livres ? Les gardez-vous sous clef ? Vous souvenez vous d’un qui a compté plus que les autres ? Et de celui que vous gardez toujours avec vous, contre vous? Suite de l’atelier  au printemps… 

En attendant, je me suis livrée à l’exercice en rendant cette lectrice un peu plus dingue encore que je ne le suis peut-être. Puisqu’elle, elle est de papier, elle peut tout se permettre.Elle pourrait être la petite soeur de celle qui s’est perdue sur un quai de gare l’autre jour en banlieue, vous vous souvenez ? 

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Les livres, eux, ne me reprochent rien. Annie ERNAUX

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Est-ce d’avoir tracé seule ton chemin dans les livres, sans conseil ni modèle autour de toi, est-ce d’avoir essayé, abandonné, jeté, recommencé certains romans, et puis mâchouille, savouré, recraché, avalé, dévoré, dégusté tout et n’importe quoi qui te rend si sûre aujourd’hui de tes goûts, si libre dans tes choix et totalement indifférente aux jugements qu’on porte sur tes lectures ?

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Aux gens qui te trouvent excessive, à ceux qui te jugent, aux autres qui te reprochent de fuir la réalité, à ceux qui te conseillent de faire des voyages, tu réponds en souriant, acceptant le diagnostic.Oui, tu es atteinte de bovaryte aigue. Mais de quoi Emma est-elle le plus à plaindre ? D’avoir lu trop de livres ou d’avoir épousé son bovin de mari ?

Il t’arrive de lire plusieurs romans à la fois. Ou de n’en lire qu’un seul et de marcher dans la rue en le tenant serré contre toi avec la même passion exclusive d’une jeune mère avec son nouveau-né. Il t’arrive d’en lire quelques pages, de t’obstiner un peu et de ne pas finir – tu t’ennuies, ça t’exaspère, tu n’étais pas d’humeur – tu l’oublies.Tu sautes parfois quelques paragraphes, tes yeux filent sur la page, d’un peu plus loin, d’en haut tu voles au-dessus du texte avant de te poser à nouveau pour te laisser porter par les mots. Tu aimes aussi revenir en arrière. Tu ne cornes jamais les pages, tu n’utilises pas de marque page, tu ne soulignes pas les phrases que tu aimes, tu les retrouves toujours, pour ainsi dire d’instinct.

Tu comprends mal ceux qui se forcent à aller jusqu’au bout même quand ils n’aiment pas. Tu n’as que peu d’affinités avec ceux qui couvrent leurs livres pour les protéger. Aucune avec ceux qui lisent pour se cultiver. Tu les reconnais de loin comme on reconnaît un étranger à l’accent dans sa voix, aussi léger soit-il. Tu as tendance à penser que ces lecteurs-là sont des gens plus enclins au bonheur.

Tu aimes quand un livre te prend avec fermeté pour te conduire où il a décidé d’aller. Tu le suis les yeux fermés, tu te laisses guider, tu cours, haletante, tu tombes dans tous les pièges, tu t’émerveilles à chaque rebondissement, jusqu’à la fin qui te laisse éreintée.

Tu aimes aussi quand ça te résiste, quand ça se refuse, quand tu ne comprends rien et que tu t’ennuies ferme. C’est difficile de dire pourquoi tu continues quand même. Il y en a qui savent te faire patienter, affûter ton désir, jouer de ton impatience.

Tu es particulièrement mauvaise et rancunière avec ceux qui te laissent à la porte, à essuyer tes pieds sur leur paillasson pendant que des élus se régalent dans le salon en te cachant la vue qu’ils ont de la baie vitrée et dont on t’a dit qu’elle était époustouflante.

Tu aimes l’automne pour sa profusion, quelques mois de prix, de bruit, de piles sur les tables des libraires affolés, d’articles de journalistes désabusés, de sourires forcés d’auteurs clignant des yeux sous la lumière des projecteurs – tu aimes cet air qu’ils ont d’être tout juste sortis des bois –   quelques mois d’excès qu’on essaie d’endiguer en comptant, les pages, les tirages, les premiers romans, les succès annoncés, les pépites, les coups de cœur, les oubliés, les attendus.

Et puis c’est soudain l’overdose. Tu retournes à tes habituels, à tes familiers, un peu comme une femme lassée de ses prétendants ou d’amants trop pressés.

A moins que tu ne cherches les voix apaisantes de l’enfance, les seules qui ont jamais su tenir les ombres à distance.sergeiarsenevichvinogradov.JPG

 

 

Puisqu’il s’agit de construire un projet d’écriture avec chacun d’entre vous, chaque projet faisant partie d’un ensemble et devant y être relié, voilà la trame que j’ai imaginée….

Ce serait donc l’histoire d’un bonhomme qui vient de loin et qui parcourt le monde. De lui, on ne sait rien. Il sera Celui-dont-on-ignore-tout. Comme le veut la coutume, l’étranger sera reçu selon toutes les règles de l’hospitalité. Car dans ce pays-là, comme dans la Grèce d’Homère, l’hospitalité est une preuve de civilisation. Et notre héros pourrait être un descendant d’Ulysse, qui va d’une île à l’autre, échoue dans des contrées étranges, découvre des gens merveilleux, d’autres aux pouvoirs maléfiques, des monstres et des femmes menaçantes, et d’autres absolument sublimes…A chacune de ses escales, Celui-dont-on-ignore-tout demande à ceux qui l’accueillent de lui raconter qui ils sont, quelles sont leurs coutumes, leurs croyances, leurs légendes. Et de lui raconter une histoire…

Ainsi chaque groupe, chaque classe aura construit comme une identité.

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